Le sens de communauté cycliste / Sense of cycling community

On est au Nouveau-Brunswick, dans les îles Miscou, un autre détour, c'est super beau. Voilà un article divers.

Pédaler c’est universel.
Malgré que la majorité des gens des pays développés apprennent à faire du vélo dès leur plus jeune âge, c’est pas le cas partout dans l’monde. C’est un privilège de pouvoir faire du vélo, vraiment.
Et malgré que pas mal tout le monde sait comment trouver leur balance sur deux roues, ce n’est pas la majorité qui continue à faire du vélo à l’âge adulte malheureusement.

Voir un enfant sur un vélo c’est merveilleux, mais voir un adulte sur un vélo, c’est magique, et je pèse mes mots ici. Parce que les adultes ont le choix; Nombreux sont ceux qui délaissent leur bicyclette aussitôt qu’ils pognent leur permis de conduire, parce qu’avec ça, ils ont le choix. Pis c’est bin correct, avoir des choix c’est une des beautés du quotidien moderne, il ne faut pas l’oublier.

De toute façon ce n’est pas de ça que j’voulais vous parler, je me suis perdu un peu dans mon introduction. 
Nous on aime ça le vélo. Ça parais-tu? Si y fallait traverser le Canada pis pas aimer ce qu’on fait, on aurait pris une bin mauvaise décision de se taper un défi pareil pendant tout un été et tout ce que ça entraine.

Le vélo est assurément le moyen de locomotion le plus polyvalent qui existe, si vous en trouvez un autre, dites-nous le, mais obstinez vous pas s’il-vous-plaît!
C’est un moyen de transport peu dispendieux, qui ne prend pas trop de place dans votre salon (ou peu importe où vous le mettez chez vous…) ni sur les routes, demande peu d’entretien, vous tient en forme, actif et en plein air, il vous fait découvrir la vie d’un différent oeil, de différent points de vue, à un rythme fort agréable, peut vous donner un sens de communauté, vous fait voyager, est une sorte de méditation (du moins pour nous), est bon pour l’environnement et le traffic urbain, vous garde jeune de coeur et tout le tralala.

Le vélo c’est merveilleux.

Ça m’amène à écrire un court article sur le magnifique sens de communauté qui vient avec.

Je vis un été totalement différent de tout les autres précédents. C’est normal, c’est rare qu’on est nomade sur un vélo comme ça à traverser son pays en autonomie.
Je le referai pas l’an prochain, mais j’adore ça.
Bien que le vélo de montagne et le cyclotourisme soient deux disciplines de vélo fort différentes, appart le fait que tous les deux impliquent de donner des coups de pédales, ils ont quand même beaucoup de trucs en commun, et bien des choses uniques à chacune.

En vélo de montagne, surtout en Colombie-Britannique, pour parler de mon cas, il y a toujours une communauté locale d’adeptes vraiment immense: les gens sont là pour ça. C’est une culture évidente, ça fait partie du quotidien, c’est pas juste une p’tite ride du dimanche…! Il y a des vélos partout, partout, tout l’temps. Qu’on soit nouveau dans le sport ou un vétéran depuis X années, on voit très bien que le vélo de montagne gagne en popularité, c’est un secteur en explosion, c’est merveilleux. Et tous les facteurs sont réunis pour: il y a des infrastructures, des clubs de vélo très impliqués que ce soit pour des événements ou des compétitions, des beaux magasins, la ville et les gouvernements mettent le paquet pour attirer le tourisme cycliste et faire rouler l’économie autour, il y a un paquet de nouveaux sentiers à chaque été, la variété de sentiers rejoint tout le monde peu importe le niveau, les cartes et l’accessibilité sont super détaillés; l’information est au bout de nos doigts, la saison est habituellement très longue, et tous les cyclistes veulent découvrir des nouveaux ‘spots’ et partager ces beaux moments avec leurs amis.

Ça décrit bien mes étés habituels: à partir du mois d’avril (ou parfois mars); soit aller faire du vélo après le travail, soit se promener un peu partout dans l’ouest les vélos sur le rack de l’auto, une coupe de jours off, découvrir des nouveaux spots, jouer dehors, camper, partager tout ça avec les amis cyclistes, et tout ça jusqu’au mois d’octobre. Des fois ça continue jusqu’en novembre ou même décembre, mais c’est un peu plus délicat. On va pas se le cacher, c’est un peu une vie de rêve, comme tout elle vient avec des compromis, mais c’est un choix.

Maintenant, cet été est bien différent. Pas de vélo de montagne pour nous, mais tout de même beaucoup de vélo, pas mal plus que d’habitude même! Une ride de vélo de montagne dure environ 2 ou 3 heures, de 20 à 40 kilomètres, et après on est tellement exténués, c’est un effort beaucoup plus intense que le cyclo. En cyclo c’est plus de 6 à 8 heures sur la selle, 100 à 130 kilomètres, et tout ça est une journée normale pour nous maintenant. Tout ça se pédale super lentement, on fait pas trop de cardio, on pédale simplement bien relax pendant vraiment longtemps, chargé à bloc, en regardant bien attentivement tout ce qui se passe autour. Nomades comme nous sommes, à changer de place à chaque jour, vous pourriez penser que le sens de communauté n’y est plus, mais détrompez-vous. Il est bien là, et peut-être même plus fort que jamais! On a pas des dizaines d’amis avec qui pédaler chaque jour, on a juste un ami, un buddy, tout le temps le même! Mais malgré tout, avec tout les autres amis cyclo que nous avons croisé jusqu’à présent (et ça fait vraiment longtemps qu’on s’est pas fait d’ami, malheureusement!), la communauté de cyclo est intimement liée! Bien que nos chemins soient maintenant séparés, nous gardons contact avec beaucoup de cyclos qui traversent le Canada, et tout le monde est super encourageant, bien motivé et dynamique. Toutes ces rencontres ne vont pas s’arrêter là et nous sommes certains d’en revoir certains dans le futur.

Fack c’est ça, ça a tourné en rond un peu. Il ventait à 40 km/h dans notre face sur le bord de la mer au Nouveau-Brunswick le matin que ces lignes ont été écrites, pas besoin de vous dire qu’on a chillé dans la tente pas mal avec un café d’extra au lieu d’aller se faire chier dans l’vent.

Cet article n’est pas dans le but de faire la propagande sur le vélo, on fait juste vous rappeler qu’on aime ça, et on espère que vous aussi!


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We are in New-Brunswick, on the Miscou Islands, it's beautiful. Here is a random article.

Pedalling is universal.
Even though most people in developed countries learn how to find their balance on a bike at a young age, it’s certainly not the same everywhere around the world. It’s such a privilege to be able to cycle, it really is. And even though most of those people know how to pedal around, sadly it isn’t the majority that continue to use their bikes when they become adults.

Seeing a kid on a bike is a nice thing, but seeing an adult on a bike is wonderful, and I’m weighting my word here. Because adults have choices; many are those who leave their bikes in the dust as soon as they can drive their cars around, because they then have the option. And it’s all good as it is, it’s a beauty of the modern world to have choices, let us not forget it, no matter the situation.

Anyway this isn’t what I wanted to talk about, I got lost in my introduction.
We both love bicycles. Can you tell? If we were to cycle across our beautiful country without liking it, we would have taken a really bad decision in doing such a challenge for a summer and everything it comes with.

A bicycle is certainly the best way to get around that ever got invented, if you can find a better one let us know, but please don’t argue about it..!
It’s a cheap way of transportation, it doesn’t take much space in your living room (or wherever you store it…) neither on the roads, is easy and cheap to fix, get you fit, active and outdoorsy, you see the world from a different point of view, at your own pace, get a sense of community, get you to travel, is a kind of meditation (at least for us), is good for the planet Earth and urban traffic, keeps you young at heart and blablabla.

Cycling is wonderful.

So here I am to write an article about the sense of community it greatly comes with.

I am living a summer completely different than the previous ones. It’s pretty rare you get to live such a nomadic life cycling across your own country in such a self-sufficient way as possible.
I sure won’t do it next summer again, but I am loving it.
Mountain biking and bike touring are two cycling disciplines totally different, apart from the fact you have to turn your pedals, they still have a lot of similarities and some unique things to each others.

In mountain biking, especially in British Columbia, in my case, there is always a strong local community that’s pretty intense: people are there for the same reasons. It’s an obvious culture, it’s a daily life, it’s not only a sunday morning ride..! There is bikes everywhere, everywhere, all the time. Beginners or veteran cyclists, it’s pretty easy to tell that mountain biking is gaining in popularity, it’s exploding, it’s awesome. And all the factors are reunited for it to grow: there is infrastructures for it, biking associations are very active for competitions, events or others, nice shops, the cities and governments are getting funds  to attract tourism and the economic facts around it are obvious, there is heaps of new trails every year, there is so much varieties for all the skills level from beginner to pro, maps and accessibility is detailed, the information is at our finger tips, the season is usually pretty long, and everyone is keen to discover new ‘spots’ to ride and share those moments with friends.

This does describe well my usual summer: in april (and usually as early as march), either go for a ride after work, or get to go on road trips with the bikes loaded on your car, couple days off, discover new places, play outside, camp, share those moments with others, and it usually lasts until october. You get to do it until november or even december, but it does become a bit more delicate with the weather. Not here to hide anything, it is a dreamy life, it does come with compromise, but this is a choice.

Now, it is a much different summer. No mountain biking in sight, but we still ride our bikes a lot, a lot more than usual! A mountain bike ride is usually around 2 or 3 hours, 20 to 40 kilometres, and than you are bagged, it’s such an intense effort compared to bike touring. As a cyclo, you get to sit 6 to 8 hours on your saddle, pedal 100 to 130 kilometres, and this is a normal day for us. We don’t do much cardio, we pedal really slowly (if only you knew) for a long time, loaded with our gear, taking the time to soak it everything surrounding us. As nomad as we are, moving places every single day, you could say the sense of community is absent, but you are wrong, it really isn’t! We sure don’t have dozens of friends to go riding with everyday, we just have each other to pedal daily, every day, all the time! With all the cyclo friends we made in the last couple months (and it’s been a while we made any friend, sadly!), the cyclo community is intimately knitted. Even though our paths parted ways, we still keep track with each other a lot. Everyone is super encouraging, motivated and dynamic. Between all those encounters, we’re sure we’ll see some of them at some point in the future.

So that’s it, it kinda went sideways. Wind was blowing at over 40 km/h on a coastline of New-Brunswick when this article was written in the tent one morning, no need to tell you we took an extra coffee, chilled out a lot in our cocoon instead of facing this invisible friend/enemy.


This article isn’t meant to do a propaganda on cycling, we just wanted to remind you we love it, and we hope you do too!

Une belle pancarte de bienvenue parce que y'en avait pas! / A nice welcoming homemade sign because there was none!

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