Le vent - The wind

Peu importe la situation, quand quelqu’un est dehors, il faut qu’elle fasse avec plusieurs éléments, peu importe ou sur la planète. Que ce soit le froid ou le chaud, la pluie, la neige ou le soleil, le terrain, rien n’est parfait, surtout que ça dépend aussi des gens, tout le monde est différent, il faut dealer avec plein de choses!

On va parler ici de cyclisme, d’un point de vue de cyclistes, de cyclotourisme.

Si il fait froid, y’a juste deux choses pour remédier à ça, la première est évidemment de s’habiller plus chaudement, avec les fameuses couches, et la deuxième est de bouger, parce qu’en vélo, c’est pas long qui fait chaud pis que ça sue, peu importe comment il fait dehors! Ça réchauffe toujours un peu en avant-midi, des fois les départs tôt sont grelottants, mais quand tu y repenses après, ça fait du bien, ça réveille.

Si il fait chaud, c’est plus difficile, mais encore là, ça dépend des gens, certains gèrent mieux la chaleur que le froid et vice-versa. Mais dans mon livre à moi, tu peux toujours mettre des couches si y fait frette, mais tu ne peux pas en enlever plus si y fait +1000. Règle générale, il faut partir tôt pour éviter le gros de la chaleur, bien s’hydrater, faire une pause à l’ombre en après-midi,  et mettre de la crème solaire si nécessaire. En s’exposant le moins possible dans les moments les plus chauds, on peut continuer à avancer malgré tout. Surtout en vélo de route, vous verrez pourquoi si-bas.

Si il pleut, tout dépend de la situation: c’est possible de continuer à pédaler, d’(essayer de) garder ses trucs (son stock) le plus sec possible avec un habit de pluie, des ‘rain covers’ pour les sacs, des garde-boues, etc., mais bon, si il tombe des gouttes c’est pas pire, mais si il pleut un peu ou torrentiellement, peu importe combien de temps t’es sur ton vélo, tu vas assurément être tout trempe dans l’temps d’le dire. C’est un truc à accepter en roulant sous la pluie. Tout va revenir à la normale, un jour, quand il fera de nouveau soleil et qu’on prendra le temps de tout faire sécher. Un autre facteur de la pluie, et surtout des orages, est la visibilité; il faut que les chars nous voient, si c’est tout noir et qu’il tombe des clous, y’a de bonnes chances que si leur wipers sont dans l’tapis, ils ne vont pas te voir, alors s’exposer sous la pluie au bord de la route ce n’est pas une si bonne idée non plus, peu importe combien de fois à la seconde tes p’tites lumières flashent, si tes pneus ont une bande réfléchissante ou non, ou comment jaune highlighter est ton jacket. On est vulnérable sur la route après tout, on fera pas par exprès.

Si il neige, t’es pas chanceux. À moins que tu fasses ça l’hiver, y’a pas grand chance qu’Il neige en vélo, même en haut d’un col de montagnes ou une région des maritimes, mais ça peut arriver. Si t’as des p’tits pneus comme nous, t’es faite, tu n’avanceras pas, tu vas te faire chier, prend la journée off et va t’en au chaud. Tu peux aussi avoir un ‘fat bike’ avec des pneus gros comme des motocross, mais si tu fais du touring avec ça, tu ne vas pas aller vite vite, j’espère que tu ne veux pas aller bin loin, t’as fait un mauvais choix. Tu peux aussi avoir des pneus à clous, parce que ça existe pour les vélos, bin oui, ça c’est un moyen, pis ça voudrait dire que t’as décidé de faire du cyclotourisme l’hiver, chapeau man, on t’admire.

Le terrain est une chose qui varie aussi énormément et qui change à tous les jours, parce que c’est étonnant ce que tu peux parcourir en autonomie sur un bicik à pédales! Si t’es en Saskatchewan ou en Colombie-Britannique, on parle de deux mondes complètement différents. Des fois c’est plat pour toujours, des fois ça monte et ça descend infiniment, des fois ça monte pendant des heures et descend jusqu’à l’arrivée, des fois c’est sinueux; le terrain varie toujours. Et pour ça, y’a un moyen de le savoir, et merci à la technologie de nos jours. On peut voir le tracé sur google map ou autre et avoir une très bonne idée de la journée qui nous attend et comment planifier nos affaires, c’est merveilleux.

Et il reste un facteur qu’on a pas mentionné plus haut, on l’a gardé comme surprise: le vent. D’après nous c’est le seul item naturel qu’on peut pas totalement gérer.
Le vent change souvent de direction, de vitesse, d’intensité, il est irrégulier et bien qu’on le voit pas, on l’entend ciller!
On peut avoir une bonne idée de quelle direction il vient et sa vitesse, mais on peut rien changer à ça. Comme tout, des fois il vaudrait mieux pas savoir…!

Aujourd’hui c’est la douzième journée de suite qu’on l’a dans face, pis y gosse.
Au Canada, il est généralement d’ouest en est, mais la nature change toujours, naturellement…! Comme dit dans un autre blog, on a choisi de faire le parcours d’ouest en est, comme la majorité des gens, à cause des vents. On sait pas trop si on a fait des choses mauvaises dans une autre vie ou si c’est dans celle qu’on vit maintenant, mais on a assurément fait quelque chose de pas correct pour mériter une telle punition.
On s’en va au sud, il vient du sud, ou sud-est, ou sud-ouest. On s’en va a l’est, il vient de l’est ou du sud-est. Habituellement les vents dominants viennent de l’ouest. Les gens qui ont pris la décision discutable de faire le Canada d’est en ouest doivent être bien contents.
Ça fait tellement longtemps qu’on l’a dans notre face, on se rappelle même pu comment chiller sur nos vélos ou comment descendre une côte qu’on a mérité de nos coups de pédales en le laissant aller tranquille.
Les quelques fois que tu l’as pas dans face, c’est quand tu montes une côte; c’est une illusion, il est là, il se cache en arrière de la côte, et il t’attend en haut pour te sacrer une volée. Même que des fois, il t’en fout une pendant que tu montes la côte, ça peut pas être bin pire.

T’as beau lui parlé, il veut rien entendre, et il faut même que tu cries après pour qu’il t’entende, il te cille dans les oreilles à journée longue, ça rend fou. Mais il écoute pas, il fait à sa tête et il te sacre une rince. Pis toi, le petit cycliste qui pogne encore plus dans l’vent avec tes grosses sacoches, tu peux pas te battre avec, tu le vois même pas! T’aurais beau vouloir te fâcher, vouloir lui foutre une volée, tu peux pas, tu peux rien faire, et même si tu veux pédaler plus vite, tu vas juste te fatiguer pour rien!

Bien que le vent ait plusieurs avantages dans la vie de tous les jours, et ça depuis la nuit des temps, en tant que cyclotouriste, il y a seulement quatre avantages, les voici:
 Quand il est dans ton dos, c’est ton meilleur ami, bien que tu ne le vois pas ou que tu ne l’entendes pas, parce que dans ton dos, il chuchotte, il est furtif, il te pousse tranquillement, il dérange pas, il t’aide, tout est soudainement plus facile.
Si y’a des moustiques, pis Dieu (on parlera pas de religion ici, c’est juste une expression) sait que y’en a ici en Ontario, demandez à Catherine voir, le vent fait en sorte qu’on les voit moins, c’est merveilleux quand même ça.
Il sèche nos trucs. Que ce soit notre linge ou plus souvent, notre tente qu’il faut faire sécher à cause la rosée ou de la pluie, c’est pas trop long avec le vent, ça fait bien les choses.
Et en vélo, même si il fait une chaleur étouffante dehors, peu importe à quelle vitesse tu roules, on va créer du vent, et ça tempère assez bien les choses, sinon parfois on pourrait simplement pas faire de vélo, on étoufferait et s’écraserait sous la chaleur. Ça c’est assurément son plus beau point, ça nous ‘cool’ down.

Voici un exemple de fait vécu il y a quelques années, avec des beaux chiffres.
Partir de Québec pour le Mont-Sainte-Anne, aller-retour, 100 kilomètres total.
Y aller, vers l’est, le vent dans le dos (comme la nature fait naturellement, d’habitude..!), 38 kmh, sans trop d’effort, bin relax, trop facile.
Mais pour revenir, 18 kmh, pis tu te bas avec le vent, pas de sacoche de touriste, et tu donnes tout ce que t’as.
C’est vraiment fou l’effort pour le battre, ou plutôt le contrer, parce qu’on se répète, tu peux pas te battre avec!

Un autre cyclotouriste rencontré il y a quelques jours nous a dit une phrase très sage: il faut voir le vent comme un outil d’entrainement, il va nous rendre plus fort!
C’est une belle façon de voir les choses, ça c’est sur, maintenant il faut juste l’adapter, et surtout, l’accepter!

C’est vraiment le pire ennemi, ou le meilleur ami, des cyclistes.

Pensez à nous quand vous sortirez faire une ride de bike, portez attention au vent, il est pas mal tout le temps là, et si vous l’entendez pas, yé surement en train de vous jouer dans le dos, avant de s’ervirer contre vous comme un sauvage!
Pour finir ce blog, on aimerait juste dire: va chier le vent. On aimerait mieux que tu existes pas pantoute. Même si tu nous as aidé un peu dans les Prairies, là tu nous laisses aucune chance depuis tellement longtemps, on t’hait, on aimerait mieux t’avoir jamais connu. Bye là. Adieu.

Note: Greg a écrit toutes ses lignes, il est très patient dans la vie, y’a pas grand chose pour le faire fâcher, mais le vent, dans les derniers jours (ou dans les douzes derniers jours..!), ça le travaille pas mal, d’ou l’inspiration pour ce petit blog. Catherine n’a rien à faire avec le peu de haine décrite dans ce texte. Veuillez nous excuser, on veut pas choquer personne, mais va chier le vent.



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No matter the situation, when someone is outside, he has to deal with many elements, no matter where you are in world. Either it is the cold or heat, rain, snow or sun, terrain, nothing is perfect, and it depends about people as well; everybody is different, we need to deal with a whole lots of factors!

Here we’ll talk about cyclism, a point of view of cyclist, bike touring.

If it’s cold outside, there is only two things you can do about it, the first obviously is to wear more layers of clothes, and the second is to keep moving. When you are cycling, it sure doesn’t take long to warm up and sweat, no matter what the temperature is outside. More than enough the weather warms up slowly in the morning, someone we have chilly start, but thinking back to it, it wakes you up and keep you moving.

If it’s hot, it’s harder to deal with, but than again, if depends about people, some manage heat better than cold and vice-vera. But in my book (this is a french expression..!), you can always add on layers if it’s cold out but can’t take anymore if it’s too hot! As a general rule, the earlier you start pedalling in the day, better chance you got. And you also need to keep hydrated, take some breaks in the shade, and keep on adding sunscreen to not burn off. Without exposing yourself too much during the hottest hours of the day, you can manage to keep pedalling without getting too hot, especially in road biking, you’ll get why later below.

If it’s raining, everything depends of the situation: it’s possible to keep pedalling, to (try) to keep your stuff as dry as possible with rain gear, rain covers on your bags, fenders, etc. But you know, if it’s raining really lightly you should be alright, but if it’s raining normally or torrentially, it won’t take too long that no matter what you do, you’ll be as wet as can be. It’s a fact you need to accept if you want to bike in the rain. Everything is gonna be back to normal someday, when it’s gonna be sunny again and you take time to dry out your stuff. Another factor about rain, especially storm, is visibility; cars need to see you. If it’s dark out and it’s puking, chances are they won’t see you with their fast wipers shaving off the rain, so exposing yourself under downpour rain isn’t a good idea. It doesn’t matter how many times a second your back red light is flashing, if your tires have a reflective band or if your jacket is the brighter highlighter yellow color it can be, you are vulnerable on the road, don’t add anything to it.

If it’s snowing, you are unlucky. Unless you decided to biketour in the winter, there isn’t much you can do if it’s snowing, even though this is rare, it can still snow atop a mountain pass or somewhere in the maritimes, oh well. If you got tiny tires like us, you don’t stand a chance, you are done, you won’t go anywhere, you’ll get mad; take a day off and get warm. You could also have a fat bike, a bike with motocross sized tires, but if you are touring with this, you won’t go fast, we hope you don’t want to go too far, you took a wrong decision. You could also have studded tires, because they exist for bikes (!), and that would mean you decided to biketour in the winter, that would work, you are a champion, you got all our admiration.

Terrain is also something that varies a lot and change everyday, because this is quite amazing the distance you can cover a pedalling bike! If you are in Saskatchewan or in British-Columbia, those are two complete different worlds. Sometime it’s flat forever, sometimes it goes up and down infinitely, sometimes it goes up forever and end up downhill, sometimes it’s zigzagging; terrain always varies. And for this, thanks to technology of those modern days; with google maps or others, there is always a way to know what lies ahead for route, so you can plan your day ahead and have little surprise.

Than there is another factor we didn’t mention above, we kept it as a surprise: the wind. We think this is the only natural factor we cannot control.
It often changes direction, speed, intensity, it is irregular and even though we can’t see it, we hear it out loud in our little ears!
We can have a good idea about its direction or speed in advance, but we cannot change it at all, sometimes that’d be better not to know…!

Today is the twelfth day in a row we have facewind, and this is annoying.
In Canada, it is usually from west to east, but nature always change, naturally..! As we said in another blog, we choose to ride from west to east because of the strong direction of winds. We are not too sure now if we did something wrong in an early life at some point or if this is in our present life we’re in now, but we sure did something really bad to deserve this punishment!
We are going south, wind is coming from the south, south-east or south-west. We are going east, it’s coming from east or south-east.
Usually, the strong winds come from the west, as we said a thousand times, people that took the decision that we can call arguably wrong to go from east to west must be pretty stoked by now.
The only few times we didn’t have it in our face, it’s when you go uphill; but this is an illusion, it’s there, it’s hiding behind the hill, and it’s waiting for you up there to kick your ass. And sometime, it just doesn’t give a shit and beat you up while you are climbing, it cannot be as bad as that.

Even if you have a chat with it, it doesn’t listen to you, and you pretty much have to scream at it, because it’s screaming in your little ears all day long, it’s nuts. But it doesn’t listen to you, it’s stubborn and it keeps beating you up. And you, the little cyclist with your panniers that catch the wind on another level, you cannot fight it, you can’t even see it! You could get as mad as you can, you would like to beat him up too, you cannot, you cannot do anything about it, and even if you want to pedal faster, you’ll just get tired quicker.

Wind has a lot of advantages in everyday life, since the beginning of times, but as someone that is bike touring, there is only four, here they are:
When it’s in your back, it’s your best bud, even though you don’t see it or hear it, because it’s quietly doing its thing, it’s furtive, it’s pushing you slowly, it’s helping you out, everything is easier than.
If there is mosquitoes around, my God (we don’t talk about religion here, this is just an expression) knows there is a lot of those here in Ontario, you should ask Catherine. Wind pushes them away, it’s pretty wonderful.
It’s drying our stuff out. Either it is our clothes or more than often, our tent that is soaked by rain or morning frost (whatever you call it), it doesn’t take too long to dry out in the wind.
And as a cyclist, even though it’s the hottest day out, no matter what speed you are going at, you are creating wind, and it does temperate things out. Otherwise there is a lot of times we couldn’t be biking out on the road, we would suffocate under the insane heat. This is for sure the best thing about wind, it cools us down.

Here is a true story couple years ago, with numbers and facts.
Leaving Quebec City for the Mont-Sainte-Anne, back and forth, 100 kilometres total.
Going east, tailwind (like nature usually does stuff..!) 38 kmh, without much effort, too easy.
But coming back to Quebec City, going west, 18kmh, and you are fighting it, without any cyclo bags, and you are giving everything you’ve got to keep going.
This is insane the effort you got to do to fight the wind, or should we say pedal through the wind, because you just can’t fight it!

We met another cyclo friend the other day and shared a nice word of wisdom with us: you need to see the wind as a training tool, it will make you stronger.
This is in fact a really nice way to see it, for sure, now we just need to adapt it, and most of all, accept it

It’s really the best friend, or worst enemy, of cyclist.

Think about us when you’ll go ride your bike the next time, think about the wind, it’s pretty much always there, and if you can’t hear it, it’s probably in you back, before changing direction quickly and attack you, like a savage!

To finish this blog, we would just like to say: fuck you wind. We would like you to never exist. Even though you helped us out real good in the Prairies, it’s been a long time you don’t give us any break, we hate you, we wish we’d never met. Bye. Adios.

Note: Greg wrote all those lines, he is really patient in life, there isn’t much to get him out of his mind, but the wind, in the last couple days (or should we say twelve..!) is playing in his mind a lot, and this is where the inspiration for this blog comes from. Catherine has nothing to do with the hate in this text. Please excuse us, we don’t want to shake anyone, but fuck you wind.


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